Avec la crise, les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux prix et la différence de prix entre les bouteilles de vin qu’ils achètent dans les grandes surface et les prix des vins proposés sur les carte des restaurants peut être mal acceptée.
Le concept d’apporter sa bouteille de vin au restaurant «Bring Your Own Bottle» (BYOB) connait un grand succès en Australie depuis les années 60, au Canada depuis les années 80 et c’est développé également ces dernières années dans certains état américains, en Angleterre et en Belgique notamment en raison de la crise. Les restaurants ayant adopté ce système n’ont quelquefois pas de carte des vins et ont instauré en compensation ”un droit de bouchon”.
En France, les restaurants qui ont adhéré à ce concept sont peu nombreux malgré sa réussite dans d’autres pays. On peut citer le bar-restaurant Mojita & Bob à Paris dans le quartier d’Oberkampf qui a utilisé le BYOB pour se démarquer de ses concurrents et dont les clients pour certains ont été surpris au départ, mais qui dans leur grande majorité ont été séduits par ce système.
En 2006, Alain Marty, le président du Wine & Business Club, a créé «Vin en ville», Société qu’il a revendu, et qui donnait la possibilité à ses membres contre une cotisation de 65,00 € par an de venir diner dans un des trente restaurants partenaires avec sa bouteille de vin.
Certains restaurants français devraient peu à peu souscrire à cette idée, même si cela devrait prendre du temps. En effet, le BYOB dont l’aspect prix est important permet également aux clients lors d’une soirée importante d’apporter une grande bouteille de leur cave pour fêter l’évènement.
De plus les restaurateurs qui ont déjà mis en oeuvre ce système n’ont pas noté de grande différence entre les additions des clients ayant pris du vin à la carte et ceux ayant amené leur vin. Ces derniers ayant davantage consommé d’apéritif, de dessert ou de digestif. Le BYOB peut également permettre de lutter contre les restaurants qui proposent à leur clients des vins de qualité très moyenne à prix forts.
Mais, le syndicat des restaurateurs, pense que ce phénomène devrait rester marginal en France et ne concerner que les restaurants qui ne servent pas d’alcool notamment pour des raisons religieuses. Il souligne également que les clients apprécient d’être guidés par un professionnel lors du choix des vins qui accompagnent un menu. Le vente des vins tient également une part importante dans la marge bénéficiaire des restaurateurs.
Le développement de nouveaux outils marketing pourrait toutefois permettre l’essor du BYOB en France notamment avec un système de partenariats entre les restaurants et des revendeurs de vins estimés et reconnus par les consommateurs.